Cynopterus sphinx est une chauve-souris frugivore, répandue en Inde et dans le Sud-Est asiatique. Appelés aussi chauve-souris à petit nez, elles vivent suspendues, tantôt solitaires tantôt en groupes de deux ou plus. Dans ce dernier cas, il est fréquent qu’un mâle vive avec plusieurs femelles dans une niche de feuilles. Ces chauve-souris présentent une particularité : elles pratiquent la fellation hétérosexuelle. Chez Cynopterus sphinx, la femelle lèche souvent le pénis du mâle dans la phase de copulation dorsoventrale. Une équipe de chercheurs chinois et anglais s’est intéressée à ce comportement sexuel relativement atypique dans le monde animal. Ces chauve-souris à petit nez adoptent en fait une position particulière : lorsque le pénis a déjà pénétré la femelle, celle-ci lèche sa base (jamais le gland). Il existe une corrélation positive entre la durée de la fellation et celle de la copulation. On observe sur le graphique ci-joint la comparaison de durée des actes sexuels (avec et sans fellation, donc). Par ailleurs, le mâle ayant bénéficié d'une fellation consacre plus de temps aux toilettes (grooming) postcopulatoires.
On a documenté des cas de fellation chez le bonobo (Pan paniscus), mais il s’agit surtout d’un comportement de jeu entre jeunes mâles. La fellation a également été observée chez l’orang-outang (Pongo Pygmeus), l’acte étant interrompu et la femelle caressant le pénis avec sa main et sa bouche avant de le réintroduire. Une autre espèce de chauve-souris, la chauve-souris frugivore de Livingstone (Pteropus livingstonii), est aussi adepte des pratiques buccale. Les chercheurs font plusieurs hypothèses (non mutuellement exclusives) pour expliquer l’apparition de la fellation : maintien de l’érection, lubrification facilitant l’acte, fertilisation plus probable lors d’un acte sexuel plus long, propriétés bactéricides de la salive, détection d’indices chimiques informant sur la compatibilité immunitaire avec le partenaire.
Référence : Tan M et al (2009), Fellatio by fruit bats prolongs copulation time, PLOS One, 4, 10, e7595. doi:10.1371/journal.pone.0007595
On a documenté des cas de fellation chez le bonobo (Pan paniscus), mais il s’agit surtout d’un comportement de jeu entre jeunes mâles. La fellation a également été observée chez l’orang-outang (Pongo Pygmeus), l’acte étant interrompu et la femelle caressant le pénis avec sa main et sa bouche avant de le réintroduire. Une autre espèce de chauve-souris, la chauve-souris frugivore de Livingstone (Pteropus livingstonii), est aussi adepte des pratiques buccale. Les chercheurs font plusieurs hypothèses (non mutuellement exclusives) pour expliquer l’apparition de la fellation : maintien de l’érection, lubrification facilitant l’acte, fertilisation plus probable lors d’un acte sexuel plus long, propriétés bactéricides de la salive, détection d’indices chimiques informant sur la compatibilité immunitaire avec le partenaire.
Référence : Tan M et al (2009), Fellatio by fruit bats prolongs copulation time, PLOS One, 4, 10, e7595. doi:10.1371/journal.pone.0007595
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