dimanche 18 octobre 2009

Suivi des transsexuels après réassignation chirurgicale

Quatre chercheurs suédois ont examiné l’évolution de 42 patients transsexuels ayant connu une réassignation chirurgicale (25 M>F et 17 F>M). 26 d’entre eux (62 %) ont ressenti précocement le trouble de genre contre 16 (38 %) chez qui celui-ci s’est manifesté plus tardivement dans l’existence. 29 (69 %) se définissaient comme homosexuels, 13 (31 %) comme hétérosexuels (par rapport à leur sexe biologique avant opération).

Au moment de l’enquête, 32 patients avaient achevé la phase chirurgicale de changement de sexe, 5 étaient en cours de procédure et 5 avaient décidé d’abandonner l’intervention sur les organes génitaux. Aucun ne regrettait sa décision. Les médecins ont estimé l’issue globalement favorable dans 62 % des cas (contre 95 % selon l’auto-évaluation des patients sur questionnaire). 90 % des sujets ont une existence stable pour ce qui est de la vie professionnelle, de la vie amoureuse et de la sexualité. Mais 5 à 15 % expriment des difficultés avec les suites post-opératoires, le traitement hormonal ou une des autres étapes de la procédure. On observe aucune différence significative selon le sexe après opération (M>F ou F>M).

Les personnes ayant choisi tardivement la réassignation sexuelle diffèrent par plusieurs points : ce sont principalement des M>F (88 contre 42 %), ils sont plus âgés au moment de l’opération (42 contre 28 ans), ils se définissent plus volontiers comme non-homosexuels (56 contre 12%).

Référence : Johansson A et al (2009), A five-year follow-up study of Swedish adults with gender identity disorder, Arch Sex Behav, e-pub, doi : 10.1007/s10508-009-9551-1

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