jeudi 24 juillet 2003

Les spermatozoides détecteurs de chaleur

Les spermatozoïdes sont dotés de détecteurs des sources de chaleur émises par les ovules, annoncent des chercheurs israéliens de l’Institut Weizman de Rehovot, près de Tel-Aviv. Cette découverte pourrait révolutionner les techniques de fécondation artificielle. Les recherches dirigées par le professeur Michael Eisenbach sur des spermatozoïdes de lapin ont montré que les spermatozoïdes trouvaient leur chemin vers l’ovule au moyen des sources de chaleur qu’il émet. Des expériences effectuées sur des spermatozoïdes humains ont confirmé cette découverte.

mardi 22 juillet 2003

Grossesses non désirées et contraception

Les deux-tiers des grossesses non désirées sont le fait de femmes utilisant une contraception, selon une étude menée par l’INSERM et publiée dans la revue européenne Human Reproduction.
Un cinquième de ces grossesses intempestives sont survenues chez des femmes prenant la pilule et un dixième parmi celles qui utilisaient un stérilet. Ces deux méthodes, rappellent les auteurs, sont pourtant celles qui connaissent le taux d’échec le plus bas. Un huitième des femmes tombées enceintes faisaient porter des préservatifs à leurs partenaires et un cinquième employait des méthodes « naturelles », retrait du partenaire ou absence de rapports sexuels durant les périodes de fertilité du cycle. Un tiers de ces grossesses non désirées sont survenues chez des femmes n’utilisant pas de contraceptifs. La moitié des grossesses non désirées se sont terminées par des avortements. L’étude a porté sur 1.034 femmes ayant subi un avortement ou dont la dernière grossesse était non désirée et sur 1.829 femmes prises au hasard dans un échantillon représentatif de 14.704 foyers. Selon le Dr Bajos, le mauvais usage des contraceptifs est la principale raison donnée pour expliquer les grossesses non désirées. 60 % des femmes expliquent avoir oublié leur pilule une ou plusieurs fois. 18 % invoquent une maladie ou la prise de médicaments supposés avoir un effet adverse et cinq pour cent déclarent « ne pas savoir » ou « ne pas avoir d’explication ».

dimanche 20 juillet 2003

La RU-486 soigne-t-elle les neurones ?

Selon le Pr Etienne-Emile Baulieu (Académie des Sciences), et Abdel Ghoumari (INSERM),
la pilule abortive, la RU-486, ou mifépristone, aurait un effet protecteur sur les cellules nerveuses et soigner des maladies du cerveau.
Le travail des chercheurs montre que, chez les souris et les rats, l’hormone synthétique RU-486, a une activité protectrice sur des cellules nerveuses et permet de multiplier par seize la survie de ces cellules. « Le mécanisme d’action de ce puissant effet protecteur de la mifépristone reste cependant à élucider et n’est pas lié à une activité anti-oxydante », indiquent les chercheurs, qui ont testé divers agents anti-oxydants tels que la vitamine E, le gluthation ou la N-acétyl-cystéine, sans obtenir pareille protection contre la mort des cellules nerveuses mises en culture en laboratoire. Les travaux ont porté sur des cellules de Purkinje provenant du cervelet (partie du cerveau qui intervient dans l’équilibre et la coordination des mouvements), prélevées sur des rongeurs mutants souffrant d’une maladie neurodégnérative de la coordination des mouvements, une ataxie cérébelleuse mortelle, apparentée à l’ataxie neurodégénérative héréditaire humaine.
En octobre 2002, avec des collègues psychiatres et de l’Université de Standford (Californie), le Pr Baulieu avait montré, dans une étude effectuée sur une trentaine de patients et publiée dans la revue américaine Biological Psychiatry, que la pilule abortive, grâce à son action anti-cortisol (corticoïde naturel produit par l’être humain), pouvait venir au secours de patients atteints de dépression psychotique lors de poussées de la maladie qui conduisent souvent au suicide.