Dans la dernière livraison de l’
American Naturalist, une équipe de l’Université d’oxford et de l’University College de Londres propose un modèle mathématique de l’éjaculation. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, on a observé que les mâles de rang dominant ou ceux ayant le plus de succès en raison de leurs caractères sexuels secondaires ne sont pas dont les éjaculats sont de meilleure qualité, en terme de concentration et de motilité des spermatozoïdes. Pour les auteurs de l’étude, ce médiocre sperme correspond à une stratégie reproductive sélectionnée par l’évolution. Si un organisme mâle a du succès, c’est-à-dire concrètement un grand nombre de partenaires, il n’a aucun intérêt à concentrer la probabilité de fertilisation sur un seul éjaculat de grande qualité. L’inverse est vrai pour des mâles n’étant pas en position de force dans l’accès aux partenaires femelles.
Samuel Tazzyman, premier auteur du papier, observe : «Nous ne savons pas si ce travail s’applique aux humains et autres primates. L’attractivité humaine est complexe et influencée par de nombreux facteurs incluant notamment les préférences culturelles. Malgré cela, le volume de l’éjaculat et la qualité du sperme on probablement été modulés par des forces similaires – attractivité et nombre de partenaires – à celles que l’on observe dans le reste du vivant».
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