Les femmes préménopausées et ménopausées qui s’estiment sexuellement satisfaites ont également un score plus élevé de bien-être psychologique et de vitalité. L’étude dirigée par Sonia Davidson (Université Monash, Australie) a concerné 295 femmes sexuellement actives (au moins deux rapports dans le mois écoulé). Les problèmes le plus souvent rencontrés par les femmes concernent respectivement le désir, l’intérêt et le plaisir sexuels. Contrairement à ce qui se passe pour les troubles masculins de dysfonction érectile, les problèmes sexuels des femmes ne peuvent être observés par la simple fréquence des rapports, beaucoup de femmes continuant d’être sexuellement active tout en expriment une insatisfaction liée à cette activité. L’équipe de chercheurs australiens a donc recruté de femmes âgées de 20 à 65 ans, réparties ensuite en quatre groupes : satisfaites et insatisfaites, pré- ou postménopausées. Sonia Davidson commente :
«Nous avons montré que les femmes insatisfaites sexuellement ont un bien-être et une vitalité moindres que les autres. Le problème d’interprétation de ce résultat est qu’il est impossible de déterminer si les femmes éprouvaient peut de bien-être parce qu’elles étaient sexuellement insatisfaites ou si l’inverse est vrai, c’est-à-dire qu’un bien-être déjà entamé se traduit secondairement par des troubles de l’activité sexuelle». Plus de 90 % des femmes ayant participé à l’enquête ont une activité sexuelle impliquant un partenaire, et ce dernier prend l’initiative dans la moitié des cas.
Dans le même numéro du Journal of Sexual Medicine, quatre experts (gynécologue, endocrinologue, urologue et psychologue) débattent des liens entre sexualité et santé. Une pensée non-scientifique, souvent d’inspiration religieuse, a eu longtemps tendance à associer la sexualité avec le risque, la maladie ou la mort. Un nombre croissant d’études suggère pourtant une corrélation entre la santé générale et l’activité sexuelle, sauf bien sûr en ce qui concerne les maladies sexuellement transmissibles. Les experts débattent de ce sujet qui manque à ce jour d’études épidémiologiques systématiques, sauf pour certains domaines comme le cancer de la prostate.
Références :
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