dimanche 6 février 2005

Régimes hyperprotéinés et fécondité


Les régimes hyper-protéinés pourraient réduire chez les femmes les chances d’avoir un enfant, selon une étude récente. L’équipe, conduite par David Gardner, directeur scientifique du Centre de Médecine Reproductive du Colorado, a constaté qu’un régime contenant 25 % de protéines perturbait le développement des gènes des embryons de souris dès les tout débuts de leur implantation. De plus, ce régime a des effets négatifs sur l’implantation des embryons dans l’utérus et sur le développement du foetus. «Bien que les recherches aient été menées chez des souris, a indiqué le Dr Gardner, les résultats sur les régimes et la fécondité sont transposables chez l’homme».

Des recherches antérieures avaient montré que la consommation importante de protéines augmentait le taux d’ammonium. Or, les scientifiques avaient déjà prouvé qu’un fort taux d’ammonium nuisait au développement des embryons de souris cultivés en laboratoire et altérait le développement du gène H19 responsable de la croissance du foetus.

Les régimes hyper-protéinés, inspirés de celui préconisé par le Dr Atkins dès 1975, sont très en vogue actuellement aux Etats-Unis. Pour le directeur médical d’Atkins Nutritionals, Stuart Trager, contacté par l’AFP, il y a des preuves que certaines femmes en surpoids, qui souffrent du syndrome d’ovaire polycystique, une des grandes causes de stérilité, pouvaient concevoir des enfants en réduisant leur consommation de glucides. Selon Atkins Nutritionals, qui vend des produits réputés faire perdre du poids, vingt-cinq millions d’Américains suivent le régime Atkins et 100 millions sont des adeptes de régimes contrôlant la consommation de glucides.

mercredi 2 février 2005

Le nombre d’IVG stable depuis 1990 en France

Le nombre d’IVG a atteint 198.700 en 2001, soit 13,8 IVG pour 1.000 femmes de 15 à 49 ans en moyenne, un chiffre stable sur dix ans, selon une évaluation de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES, du ministère de la Santé).

Le nombre d’IVG, qui avait reculé de 1990 à 1995, est en légère augmentation depuis 1996, malgré la diminution depuis cette date du nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans. Près de 90 % des femmes ayant eu recours à l’IVG en 2001 avaient entre 18 et 39 ans. A ces âges, une femme sur 51 est concernée, contre une sur 110 chez les mineures et une sur 335 chez les quadragénaires.

Alors que le taux de recours à l’IVG chez les femmes de 18 à 39 ans a diminué de 1990 à 1995 pour remonter ensuite, la tendance est à la baisse depuis 1990 chez les femmes de plus de 40 ans et plus et à la hausse chez les mineures. Depuis 1990, souligne la DREES, 8.000 à 10.000 de celles-ci pratiquent une IVG chaque année.

Les recours à l’IVG sont plus fréquents dans le sud de la France, en Ile-de-France ainsi que dans les départements d’outre-mer. En 2001, plus de 17 femmes sur 1.000 ont été ainsi concernées en Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Corse, contre moins de 10 en Pays-de-Loire et Basse-Normandie, observe la DREES, qui estime que ces écarts sont «vraisemblablement le fruit des différences régionales de comportement relatives à la sexualité, à la contraception et au désir d’enfant».

Alors que le secteur public regroupe moins de 60 % des lits d’obstétrique, deux tiers des IVG ont lieu à l’hôpital public, part qui a tendance à s’accroître. Désormais, près de 30 % des IVG sont pratiquées par mode médicamenteux, soit deux fois plus qu’en 1990.