mercredi 7 octobre 2009

Polémique (à retardement) sur Frédéric Mitterrand et le tourisme sexuel

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, a été pris à partie le 5 octobre 2009 par Marine Le Pen (Front national) lors d’un débat sur France 2 sur le thème : «Crimes sexuels : comment empêcher la récidive ?». Le porte-parole du Parti socialiste, benoît Hamon, a relayé ces propos et jugé «choquant» le fait «qu’un homme puisse justifier, à l’abri d’un récit littéraire, le tourisme sexuel». Il ajoute : «Au moment où la France s’est engagée avec la Thaïlande pour lutter contre ce fléau qu’est le tourisme sexuel, voilà un ministre du gouvernement qui explique qu’il est lui-même consommateur».
Les passages incriminés dans l’autobiographie de Frédéric Mitterrand (La mauvaise vie, Robert Laffont, 2005) sont les suivants : «J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas.»

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