Les chercheurs ont analysé le parcours de vie de 1382 cousins (691 de chaque sexe) âgés de 14 à 21 ans, grâce aux données détaillées du National Longitudinal Survey of Youth, une enquête longitudinale. Pourquoi des cousins ? En comparant uniquement les enfants de deux sœurs biologiques, avec pour témoin un groupe contrôle de la population générale, les chercheurs peuvent utiliser des outils d’analyse statistique de génétique comportementale des populations, faisant intervenir un coefficient de parenté génétique dans l’échantillon choisi (les sœurs partagent en moyenne 50% de leurs gènes, les cousins 12,5%). Dans leur modèle, les chercheurs ont ajouté quelques raffinements : père toujours ou partiellement absent, étude de fratries où le père a été absent pour un membre et non l’autre. Cette démarche les a amenés à conclure que les facteurs de milieu seuls n’offrent pas une explication suffisante à la précocité sexuelle de l’adolescent, la vulnérabilité génétique à ces facteurs étant un élément important de différenciation des comportements.
Référence : Mendle J et al (2009), Associations between father absence and age of first sexual intercourse, Child Development, 80, 5, 1463-1480, doi : 10.1111/j.1467-8624.2009.01345.x
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