Référence : Byars S et al. (2009), Natural selection in a contemporary human population, PNAS, e-pub, doi: 10.1073.pnas.0906199106
mercredi 28 octobre 2009
La femme du futur ? Plus petite, plus dodue, plus fertile
Une idée reçue énonce que l’évolution humaine a cessé. Ce qui n’a pas de sens : tant qu’il existe un différentiel de survie et de reproduction entre les femmes, l’évolution se poursuit. Stephen Stearns (Université Yale) et ses collègues s’en sont assurés en analysant les données de la célèbre cohorte de Framingham, une des plus anciennes en épidémiologie contemporaine. Débutée en 1948 pour analyser les déterminants des problèmes cardiovasculaires, cette étude analyse le parcours de vie et les données médicales de plus de 14.000 habitants de la ville de Framingham, dans la Massachusetts. Parmi eux, les chercheurs ont isolé 2238 femmes ayant aujourd’hui atteint la ménopause, dont on peut étudier la fertilité finale. Selon eux, il en résulte que les femmes un peu plus grosses et un peu plus petites que la moyenne tendent à avoir plus d’enfants que les autres. Il en va de même pour les femmes ayant moins de cholestérol et une pression sanguine plus faible. Ainsi, sans surprise, que les femmes ayant connu le plus tôt leur première grossesse ou le plus tard leur ménopause. Si cette tendance devait se poursuivre sur 10 générations, la moyenne des femmes en 2409 mesurerait 2 centimètres de moins, pèserait 1 kg de plus, aurait leur premier enfant 5 mois plus tôt et leur ménopause 10 mois plus tard. Si les traits en questions dépendent de facteurs génétiques, bien sûr, mais c’est le cas selon les chercheurs qui ont par ailleurs contrôlé les différences sociales et culturelles entre les femmes étudiées.
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