lundi 20 octobre 2008

Les tribulations du Tribolium, un insecte plutôt gay

L’homosexualité mâle-mâle est assez fréquente chez le ver de farine Tribolium castaneum, un organisme-modèle souvent utilisé en laboratoire. Sarah Levis et son équipe, de l’Université Tufts (États-Unis), ont profité des mœurs de ce coléoptère gay pour tester diverses hypothèses sur l’émergence et la persistance de l’homosexualité dans l’évolution. Il en ressort que les accouplements des mâles ne sont ni associés à l’établissement d’une dominance sociale, ni liés à une « mise en bouche » permettant ensuite des pratiques copulatoires plus efficaces avec les femelles. Ils ne sont pas non plus dus à un priapisme congénital les faisant sauter sur tout ce qui bouge, puisque les vers Tribolium sont capables de discerner une femelle vierge d’une femelle ayant déjà copulé, ce qui laisse supposer que même dans un coin obscur, ils distinguent les mâles des femelles. Un très léger avantage a été mis en avant : en déposant son sperme sur un mâle, le ver a une petite chance de fertiliser indirectement une future femelle. Cela arrive dans 7 % des cas environ, mais n’aboutit qu’à 0,5 % des naissances viables. Pas de quoi donner un net avantage à la copulation homosexuelle. Il est possible, mais non testé dans l’article, que les mâles utilisent les liaisons homosexuelles pour se débarrasser des spermatophores anciens, et arriver avec des gamètes tout frais devant la femelle. Enfin, et c’est l’hypothèse la plus souvent retenue, l’homosexualité peut être un produit dérivé non adaptatif de certains traits génétiques qui, eux, améliorent la reproduction des porteurs (par exemple chez l’autre sexe, ou selon certaines conditions épigénétiques d’expression). Comme elle est répandue chez les animaux, et non «contre-nature» selon les idées reçues de nos grands-parents, il faut supposer que la vie lui a trouvé des avantages.

1 commentaire:

  1. Les homosexuels représentent 10% de la population, et les transgenres une personne sur 25 (qui sont majoritairement hétéros).

    Mon chien est gay, pas du tout intéressé par les femelles, surtout lorsqu'elles sont en chaleur. Il a des énergies très féminines, d'ailleurs les autres mâles ne le considèrent pas du tout comme un mâle. Il serait donc un gay transgenre.

    Il formait un vrai couple gay avec un autre mâle que j'avais au début. Et ils avaient des pratiques assez évolués.

    L'autre chien lui apportait même sa peluche au lit pour qu'il dorme mieux le soir.

    C'était le mâle dominant protecteur et actif, plus volage et moins sentimental, il s'est attaché à une femelle, ce qui a causé le premier chagrin d'amour de mon petit chien qui ne s'en est jamais tout à fait remis, surtout que je ne peux pas prendre le relais (blow job quotidien par exemple).

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