lundi 13 octobre 2008

Ejaculation précoce : une base génétique

L’éjaculation est définie comme précoce lorsque le temps de latence intravaginale avant l’expulsion du sperme est de moins d'une minute. Une équipe de chercheurs néerlandais a étudié 89 sujets souffrant d’éjaculation précoce (face à 92 sujets sains de contrôle), et particulièrement leur polymorphisme génétique 5-HTTLPR (impliqué dans le transport et la réception de la sérotonine dans le cerveau). La moyenne géométrique des éjaculats étaient de 21 secondes chez les patients trop rapides. Le génotype LL s’est révélé être associé à cette précocité en comparaison des génotypes LS et SS. Bien qu’il n’y ait pas consensus international sur la définition et la mesure du trouble, on estime que l’éjaculation précoce concerne entre 20 et 30% des individus (Basile Fasolo 2005, Montorsi 2005, Porst 2007). Le cas est intéressant comme sujet de réflexion évolutionnaire. On pourrait se dire que les éjaculateurs précoces ont un avantage sur les compétiteurs, puisque déposant leur semence en quatrième vitesse, ils minimisent la probabilité d’être dérangés pendant l’acte. En même temps, il a été suggéré que la pénétration a aussi pour fonction de « nettoyer » le vagin de la présence d’un sperme concurrent, ce qui expliquerait la taille importante du pénis humain en comparaison des autres primates (Gallup et Burch 2005). Dans cette hypothèse, l’éjaculateur précoce se trouve désavantagé.

1 commentaire:

  1. Tantra, initiation d'un occidental à l'amour absolu. A offrir à tous les éjaculateurs précoces et aux autres aussi.

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