dimanche 8 novembre 2009

La sélection sexuelle... du plus gros consommateur ?

Dans un article théorique, Gianni de Fraja (universités de Rome et de Leicester) pose l’hypothèse de travail que le désir insatiable d’accroissement de la consommation a pour origine… la sélection sexuelle. La consommation ostentatoire se serait développée au sein de l’espèce humaine comme un caractère sexuel secondaire, c’est-à-dire un marqueur externe de fitness ayant pour fonction de séduire des partenaires du sexe opposé. L’hypothèse n’est pas vraiment nouvelle puisque le psychologue Geoffrey Miller l’avait formulée dans son essai The Mating Mind. Mais G. de Fraja, qui est économiste, l’applique à sa discipline et à la fonction de maximisation d’utilité. On observera que cette perspective, tout à fait recevable, n’explique cependant pas la diversité des régimes économiques (et sexuels) développés par les humains dans le passé ou le présent.

Référence : De Fraja G (2009), The origin of utility: Sexual selection and conspicuous consumption, Journal of Economic Behavior & Organization, 72, 1, 51-69 doi : 10.1016/j.jebo.2009.05.019

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire