mardi 29 juillet 2008

Le sexe des mathématiques

Nouvelle pièce dans le débat récurrent sur les différences cognitives hommes-femmes : une étude américaine sur 7 millions d’écoliers, collégiens et lycéens passant des épreuves standardisés dans diverses matières, dont les mathématiques. Résultat : du grade 2 au grade 11, les différences entre filles et garçons sont statistiquement négligeables. Malgré cela, les carrières universitaires en mathématiques et surtout physique et ingénierie restent par la suite inégalitaires, les vocations masculines dépassant toujours les féminines. Les auteurs ont étudié la variance au sein de chaque sexe (c’est-à-dire la forme de la distribution par rapport à la moyenne). Il apparaît que les garçons ont une variance supérieure aux filles à tous les grades (entre 1,11 et 1,21 pour le ratio garçons / filles). Concrètement, cela signifie que l’on recrute en moyenne un peu plus de garçons chez les mieux et les moins bien notés en science. L’analyse des meilleurs résultats (supérieurs au 95e et au 99e percentiles) confirme ce trait chez les individus d’origine caucasienne (sexe ratio de 1,45 pour le 95e et 2,06 pour le 99e), mais pas chez les individus d’origine asiatique (1,09 et 0,91). L’échantillon était cependant plus faible dans le second cas que dans le premier (n = 219 et 3473). Les individus d’origine hispanique, africaine ou amérindienne n’étaient pas assez représentés dans ces percentiles pour analyser la variance selon les sexes.

Référence :
Hyde J.S. et al. (2008), Gender similarities characterize math performance, Science, 321, 494-495 doi: 10.1126/science.1160364

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