mardi 17 juin 2008

Orientation sexuelle, gènes et milieux

Quels sont les déterminants de notre orientation sexuelle ? Une équipe de chercheurs suédois vient de procéder à une analyse d’héritabilité sur une population large de 3 826 paires de jumeaux, monozygotes ou dizygotes, âgés de 20 à 47 ans, ayant répondu à une enquête en 2005 et 2006. Environ 7 % d’entre eux avaient des rapports homosexuels. Chez les hommes, 34 à 39 % de la variance s’expliquent par des facteurs génétiques, 61 à 66 % par l’environnement unique de l’individu, 0 % par l’environnement partagé (familial). Chez les femmes, les valeurs sont de 18-19 %, 64-66 % et 16-17 %. L’étude confirme donc de précédents travaux montrant l’existence d’une part génétique dans l’orientation sexuelle, l’influence faible ou nulle du milieu familial, l’importance des expériences individuelles.

Référence :
Langström N. et al. (2008), Genetic and environmental effects on same-sex sexual behavior: A population study of twins in Sweden, Archives of Sexual Behavior, online pub., doi : 10.1007/s10508-008-9386-1

1 commentaire:

  1. Mais c'est spécial les jumeaux. J'ai gardé une fois des jumeaux de 2 ou 3 ans, garçons, ils se sont roulés des pelles toute la soirée, très fusionnel. A l'adolescence, ils ne sont pas gays. La sexualité de certains jumeaux entre eux, c'est très mal expliqué. Certainement, la population la plus coincée pour parler de son homosexualité.

    7% c'est toujours le chiffre officiel, mais il y a tellement d'autres études qui diffèrent. Une étude par exemple indiquait que 50% des hommes avaient eu une expérience homosexuelle au cours de leur vie. Une autre édude que les hétéros ne représentent que 18% de la population. En tant qu'hétéro, je ne me sens pas majoritaire du tout. La bisexualité me semble effectivement beaucoup plus la norme à partir du moment ou elle est acceptée socialement.

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