dimanche 6 février 2005

Régimes hyperprotéinés et fécondité


Les régimes hyper-protéinés pourraient réduire chez les femmes les chances d’avoir un enfant, selon une étude récente. L’équipe, conduite par David Gardner, directeur scientifique du Centre de Médecine Reproductive du Colorado, a constaté qu’un régime contenant 25 % de protéines perturbait le développement des gènes des embryons de souris dès les tout débuts de leur implantation. De plus, ce régime a des effets négatifs sur l’implantation des embryons dans l’utérus et sur le développement du foetus. «Bien que les recherches aient été menées chez des souris, a indiqué le Dr Gardner, les résultats sur les régimes et la fécondité sont transposables chez l’homme».

Des recherches antérieures avaient montré que la consommation importante de protéines augmentait le taux d’ammonium. Or, les scientifiques avaient déjà prouvé qu’un fort taux d’ammonium nuisait au développement des embryons de souris cultivés en laboratoire et altérait le développement du gène H19 responsable de la croissance du foetus.

Les régimes hyper-protéinés, inspirés de celui préconisé par le Dr Atkins dès 1975, sont très en vogue actuellement aux Etats-Unis. Pour le directeur médical d’Atkins Nutritionals, Stuart Trager, contacté par l’AFP, il y a des preuves que certaines femmes en surpoids, qui souffrent du syndrome d’ovaire polycystique, une des grandes causes de stérilité, pouvaient concevoir des enfants en réduisant leur consommation de glucides. Selon Atkins Nutritionals, qui vend des produits réputés faire perdre du poids, vingt-cinq millions d’Américains suivent le régime Atkins et 100 millions sont des adeptes de régimes contrôlant la consommation de glucides.

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