mercredi 2 février 2005

Le nombre d’IVG stable depuis 1990 en France

Le nombre d’IVG a atteint 198.700 en 2001, soit 13,8 IVG pour 1.000 femmes de 15 à 49 ans en moyenne, un chiffre stable sur dix ans, selon une évaluation de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES, du ministère de la Santé).

Le nombre d’IVG, qui avait reculé de 1990 à 1995, est en légère augmentation depuis 1996, malgré la diminution depuis cette date du nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans. Près de 90 % des femmes ayant eu recours à l’IVG en 2001 avaient entre 18 et 39 ans. A ces âges, une femme sur 51 est concernée, contre une sur 110 chez les mineures et une sur 335 chez les quadragénaires.

Alors que le taux de recours à l’IVG chez les femmes de 18 à 39 ans a diminué de 1990 à 1995 pour remonter ensuite, la tendance est à la baisse depuis 1990 chez les femmes de plus de 40 ans et plus et à la hausse chez les mineures. Depuis 1990, souligne la DREES, 8.000 à 10.000 de celles-ci pratiquent une IVG chaque année.

Les recours à l’IVG sont plus fréquents dans le sud de la France, en Ile-de-France ainsi que dans les départements d’outre-mer. En 2001, plus de 17 femmes sur 1.000 ont été ainsi concernées en Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Corse, contre moins de 10 en Pays-de-Loire et Basse-Normandie, observe la DREES, qui estime que ces écarts sont «vraisemblablement le fruit des différences régionales de comportement relatives à la sexualité, à la contraception et au désir d’enfant».

Alors que le secteur public regroupe moins de 60 % des lits d’obstétrique, deux tiers des IVG ont lieu à l’hôpital public, part qui a tendance à s’accroître. Désormais, près de 30 % des IVG sont pratiquées par mode médicamenteux, soit deux fois plus qu’en 1990.

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