jeudi 23 mai 2002

Mariages consanguins : pas si dangereux


Les mariages consanguins entre cousins germains sont moins risqués qu’on ne le pense généralement pour leur progéniture, affirme une équipe de chercheurs américains dans le Journal of Genetic Counseling. Le risque pour de tels couples d’avoir un enfant atteint d’une malformation ou d’une maladie d’origine génétique est de 7 à 8 %, contre environ 5 % pour le reste de la population en général, relève le Dr Robin Bennett qui a dirigé ces recherches. Ces chiffres sont moins élevés que ceux que l’on admet généralement. «Les cousins préoccupés par une grossesse issue de leur union ont toujours du mal à obtenir des informations précises sur les risques concernant leur progéniture, la plupart du temps en raison des stigmates sociaux ou des lois prohibant le mariage entre cousins». Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion après avoir étudié pendant deux ans des statistiques de santé concernant les enfants nés de mariages entre cousins de premier rang en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie et au Proche-Orient.

D’un strict point de vue biologique, les enfants issus de tels mariages consanguins ont davantage de risques d’avoir des troubles génétiques car, sachant que des cousins germains se partagent 12,5 % environ de gènes identiques, ils ont une probabilité plus élevée eux-mêmes (6,25 %) de recevoir des copies identiques de gènes défectueux récessifs. La plupart de ces troubles peuvent être traités s’ils sont détectés précocement. Sur le plan pratique, cette étude recommande aux médecins et aux praticiens de ne pas systématiquement décourager des unions entre cousins, mais plutôt d’informer les couples sur le risque encouru au regard de l’histoire génétique familiale et de leur offrir de procéder à des tests de dépistage génétique.

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