vendredi 24 mai 2002

Le mystère des naissances masculines


En Europe, pour avoir un garçon, il vaudrait mieux vivre au sud que sous les latitudes nordiques, alors qu’en Amérique du Nord, à l’inverse, c’est au Canada et non au Mexique que les chances d’avoir un garçon seraient plus grandes, selon une étude maltaise dont les auteurs avouent leur incapacité à expliquer ces différences. Le Dr Victor Grech et ses collègues de l’Hôpital Saint-Luc à Guardamangia (Malte), dont les travaux sont publiés dans le British Medical Journal, ont analysé les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant les naissances enregistrées entre 1958 et 1997 pour le continent nord-américain, et celles recensées entre 1950 et 1999 en Europe.

Dans l’ensemble, moins de 3 % des données manquaient. Les pays européens, rangés selon la latitude, sont répartis en trois groupes :
- Les pays du sud (latitude 35-40°) regroupant Bulgarie, Grèce, Italie, Malte, Portugal et Espagne.
- L’Europe centrale (40-55°) incluant Autriche, Belgique, République Tchèque, France, Allemagne, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Suisse et Royaume-Uni.
- Les pays nordiques (au-dessus de 55°) groupant le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède.

La partie nord-américaine est composée du Canada (au-dessus de 50°), des Etats-Unis (30-50°) et du Mexique (au-dessous de 30°). Au terme d’une analyse comparative de la répartition des sexes sur plus de cinquante ans, les auteurs trouvent qu’il y a eu significativement plus de naissances de garçons dans les pays méditerranéens comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne comparés aux pays d’Europe centrale ou nordique. En revanche, ils trouvent une situation inverse en Amérique du Nord. Ces différences restent inexplicables, les variations de température étant sans effet notable.

Garçons et mortalité maternelle
Samuli Helle, biologiste de l’évolution à l’Université de Turku (Finlande), et ses collègues ont découvert pour leur part, en épluchant des données historiques, que l’espérance de vie d’une mère était réduite en moyenne de 34 semaines par fils enfanté tandis qu’elle s’accroissait de 23 semaines pour chaque fille. «Plus une mère a de fils, plus son espérance de vie se réduit, tandis que les filles contribuent à augmenter leur longévité.Les garçons demandent plus d’efforts physiques que les filles pendant et après la grossesse, parce qu’ils sont plus gros».

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