La dilatation des pupilles est un grand classique de la littérature de gare — «ses pupilles immenses se dilataient à l’infini sous l’effet de la chaleur, de l’alcool et du désir» (© auteur, titre, éditeur et gare inconnus) — , mais elle est plus rare dans la littéraure de laboratoire. Kathryn Demos et ses collègues, du Laboratoire de neurosciences cogitives du Dartmouth College (New Hampshire, Etats-Unis), s’y sont intéressés. Des sujets mâles et volontaires subissaient une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en même temps qu’ils observaient des photographies de femmes dont les pupilles variaient par rapport à leur diamètre moyen. Résultat : l’amygdale droite et la substantia innominata (noyau accumbens, noyau de Meynert) des hommes s’excitent dans le cerveau à mesure que l’œillade féminine se dilate. Après questionnaire, il ressort que les sujets n’étaient pas conscients des variations observées. Il semble donc, concluent les chercheurs, que les pupilles adressent des indices inconscients d’excitation et d’intérêt chez les conspécifiques – le phénomène n’étant pas limité à l’espèce humaine.
Référence : Demos K.A. et al. (2008), Human amygdala sensitivity to the pupil size of others, Cerebral Cortex, 18, 12, 2729-2734, doi:10.1093/cercor/bhn034
Illustration : C. Muller
dimanche 7 décembre 2008
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Et pour les hommes envers les femmes, c'est lorsque le nez s'allonge ?
RépondreSupprimerdonc une fille qui prend de la coke (mydriase) serait plus érogène qu'une fille sous héroïne (myosis)?
RépondreSupprimerou encore une fille qui a peur (mydriase again)?