vendredi 10 mars 2000
Sexe machine
Connaissez-vous la « Lovegety » ? Cette première machine à détecter le coup de foudre fait fureur au Japon. Il s’agit d’un radio-transmetteur en forme de pendentif, qui offre un choix de six activités : sortie, danse, amour, film, discussion, boire un verre. Quand un Lovegety mâle passe à moins de six mètres d’une Lovegety femelle et que les deux bidules sont branchés sur la même activité, ils se mettent à sonner. Les deux inconnus peuvent alors se reconnaître dans la foule. Et se rejoindre, en vue de l’activité qu’ils avaient choisie (ou plus si affinités). Rick Borovoy, du Massachussets Institute of Technology, croit fermement à l’avenir de ces coups de foudres électro-magnétiques. Son laboratoire a mis au point des machines du même genre, mais plus complexes. Chaque badge comporte cinq questions avec trois réponses-types du genre : « Avec qui préférez-vous dîner ? Zinedine Zidane, Max Gallo ou David Halliday ? ». Lorsque deux personnes se croisent et qu’ils ont programmé le même type de réponse aux cinq questions, leurs badges carillonnent de concert et cinq feux verts s’allument. Michelle McDonald a quitté le MIT pour commercialiser une version grand public, notamment dans les boites de nuit. L’amour assuré ? « Avec des questions simples et pas trop sérieuses, les gens s’en servent au moins pour briser la glace. Ce n’est pas si mal ». L’argument scientifique à la base de cette démarche : au-delà des gènes, le cerveau humain obéirait à des codes universels de comportements — les mèmes —, qui se reproduisent et se combinent eux aussi sur un mode évolutif. Les « love-machines » renverseraient l’ordre naturel : au lieu d’un désir (biologique) suivi d’une adaptation (vie commune), ils définiraient d’abord les conditions d’une bonne vie commune. Excitant… non ?
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