Une équipe de généticiens allemands dirigés par Ulrich Zechner et Horst Hameister a récemment suggéré une base génétique au phénomène de la sélection sexuelle de l’intelligence. On sait que le chromosome X rassemble un grand nombre de gènes associés à la variation de l’intelligence. Le syndrome du X-fragile, forme assez courante de débilité mentale, est ainsi étudié depuis 1996 par un consortium européen (X-Linked Mental Retardation Consortium) regroupant 5 laboratoires et travaillant sur 200 familles de malades. A ce jour, 23 gènes de retards mentaux ont été identifiés sur le seul chromosome X. Les généticiens allemands soulignent que ces mutations malheureuses représentent sans doute à elles seules le cinquième de la variance psychométrique associée aux retards mentaux. Or, tout caractère situé sur le chromosome X s’exprime plus fortement chez l’homme (un seul X entièrement exprimé) que chez la femme (deux X recombinés). Les généticiens en ont déduit que les choix sexuels des femmes ont probablement exclu progressivement du pool génétique de l’humanité les individus mâles possédant des variations génétiques désavantageuses situées sur ce chromosome. Le poète avait raison : la femme est l’avenir de l’homme !
lundi 2 décembre 2002
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