samedi 7 octobre 2000
Sexe et évolution chez les drosophiles
Les phéromones, un élixir d’amour ? En fait, ces substances serviraient surtout à maintenir la séparation des espèces. Contrairement à ce que l’on pensait, ce ne sont pas les parfums naturels les plus forts présents sur la peau des mouches du vinaigre qui constituent leur élixir d’amour, mais des substances beaucoup plus discrètes, selon une étude française publiée dans les Proceedings of The National Academy of Sciences. En effet, le vrai rôle des phéromones présents sur la cuticule des mouches du vinaigre serait de maintenir la séparation des espèces. Jusqu’à présent, les scientifiques estimaient que ces molécules produites par la femelle déclenchaient les parades des mâles. A l’aide d’une manipulation simple, les chercheurs dirigés par Jean-François Ferveur ont éliminé les phéromones majoritaires de la cuticule des mouches de l’espèce Drosophila melanogaster. A leur grande surprise, ces femelles ont continué de susciter une parade vigoureuse des mâles de leur propre espèce ou d’espèces apparentées. Lors d’une autre expérience, les femelles ont été recouvertes par les phéromones d’espèces différentes. Les mâles sont alors restés indifférents à leur égard, ce qui montre que ces phéromones sont surtout efficaces pour empêcher la parade des mâles d’autres espèces.
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